L’évaluation des facteurs d’acceptation sociale repose sur une analyse qualitative, réalisée notamment à travers des entretiens semi-directifs et des questionnaires. Voici les cinq domaines d’acceptabilité identifiés par Schweizer-Ries (2008) :

1. Changement de paysage : Les participants évaluent l’impact des installations sur leur environnement naturel et construit. Cela inclut des aspects comme l’identité locale ou l’attachement au lieu. Dans SocCER, les participants n’ont exprimé que peu de réserves quant à l’installation de panneaux photovoltaïques.

2. Justice sociale :

• Justice procédurale : Sentiment d’équité dans le processus de décision et de consultation des parties prenantes.
• Justice distributive : Perception d’une répartition équitable des coûts, bénéfices et risques. À Verviers, le modèle « clé en main » a permis de rassurer les participants grâce à l’absence d’exigence financière initiale, ce qui a favorisé l’adhésion.

3.  Facteurs économiques : Les coûts et bénéfices financiers sont souvent déterminants pour l’adhésion. La plupart des participants attendent un gain économique (par exemple, une réduction de la facture énergétique) ou au minimum une absence de perte financière.

4. Technologie : La compatibilité et la fiabilité des technologies utilisées influencent l’acceptation. Les participants à Verviers et Ans ont montré une forte capacitée d’adaptation face aux nouvelles technologies, comme les compteurs communicants.

5. Objectifs environnementaux : Les répondants reconnaissent unanimement les bénéfices environnementaux des CER, bien que cela ne soit souvent pas le premier moteur de leur participation.

Dans SocCER, des entretiens structurés ont exploré ces dimensions, en questionnant notamment :

• La perception de l’équité et de la transparence.
• L’intérêt économique et les freins liés au budget des ménages.
• Les motivations écologiques et sociales des participants.