MaCER remise en questions


4) Le compteur communicant (1)

La consommation électrique liée au transfert et au stockage des données relatives à l’électricité partagée dans une CER (relevés des compteurs chaque quart d’heure) entraîne une empreinte carbone considérée comme négligeable : 3,25 kg de CO2eq par compteur sur 25 ans.

7) Les retours de terrain (2)

Les panneaux solaires produiront davantage d’électricité́ entre 12h00 et 16h00. C’est à ce moment qu’il est possible de profiter au maximum du surplus d’énergie verte.

Nous aurons bientôt des retours de terrain sur le changement d’habitudes de consommation.

L’installation de panneaux photovoltaïques est un levier important de réduction d’émissions de gaz à effet de serre liées à l’usage des bâtiments : les panneaux génèrent de l’électricité sous l’action du rayonnement solaire, sans émissions de gaz à effet de serre en fonctionnement. Seules subsistent des émissions produites lors de la fabrication et le placement des panneaux, ces émissions représentant l’ « empreinte CO2-équivalent », l’unité CO2-équivalent (ou CO2eq) étant une unité pour représenter l’ensemble des gaz à effet de serre. Ainsi l’empreinte CO2eq rapportée au nombre de kWh générés sur la durée de vie du panneau n’égale pas zéro mais une valeur que l’on situe entre 20 et 50 grammes de CO2-équivalent par kWh, bien en deçà de la valeur moyenne de l’électricité du réseau belge se situant en moyenne autour de 260 grammes de CO2eq / kWh, mais surtout de la valeur de l’électricité générée à partir de gaz (supérieure à 500 grammes de CO2eq / kWh), qui est souvent l’électricité qu’on économise en Belgique lorsque on produit de l’électricité à partir de panneaux photovoltaïques.

Dans le cadre du projet SOCCER, plusieurs scénarii se sont intéressés à l’intégration de panneaux solaires au sein de la Communauté d’énergie d’Ans, sur les toitures d’un bâtiment de la commune d’Ans ainsi que les toitures des logements de la Société des Logements du Plateau (SLP) présentant un potentiel intéressant, et à la production d’électricité associée.

Pour cette communauté d’énergie, l’installation de plus de 2600 panneaux solaires sur un bâtiment communal pour une puissance totale d’installation égalant 975 kWc (kilowatt-crète) permettrait une production d’électricité moyennée sur les 25 prochaines d’années de 835 MWh (ou 835.000 kWh) par an, couvrant les besoins du bâtiment lui-même et une partie des besoins électriques de la communauté d’énergie constituée par les locataires de la SLP.

Ces différents scénarii assortis d’un certain nombre d’hypothèses, ont été évalués afin d’établir différents profils de consommation électrique que devraient suivre la Communauté d’énergie jusqu’en 2050 pour satisfaire les engagements de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (limiter le réchauffement planétaire à 2°C supplémentaires).

De cette évaluation nous avons dégagé deux profils : le premier représentant le scénario de base (celui où aucune action n’est prise) ainsi qu’un scénario optimal (toutes les surfaces de toitures d’intérêt et disponibles sont occupées par des panneaux), la réalité de terrain se situant entre ces deux scénarios. Ces deux scénarios traduisent la consommation d’électricité « autorisée » pour des usages similaires à l’année de référence 2022, et n’intègrent donc pas des mesures d’électrification de certains usages sur lesquelles nous reviendrons plus tard.

Il est intéressant de noter qu’aucun scénario ne permet une augmentation de la consommation électrique au cours du temps. Toutefois, alors que le scénario de base exigerait même une diminution à hauteur de 50% de la consommation électrique à l’horizon 2030, le scénario optimal met en évidence un impact réellement significatif de l’installation de photovoltaïque, avec un effort de diminution de la consommation électrique à horizon 2030 ne devant être que de l’ordre de 7%. Il est raisonnable d’estimer que cet effort pourrait être réalisé par la mise en place d’actions d’économie n’impactant pas la qualité de vie des utilisateurs de la communauté d’énergie.

Objectif 2050 : la nécessité d’élargir le champ des actions

À horizon plus lointain (2050), un effort de diminution plus conséquent, de l’ordre de 24%, est par contre nécessaire et sera plus difficile à obtenir par de simples éco-gestes. L’atteinte de cet objectif nécessitera la mise en place de mesures additionnelles, aussi bien internes à la communauté d’énergie qu’externes et ce à des échelles communale, régionale et nationale : support à la rénovation thermique des logements ou encore à l’installation de pompes à chaleur sont quelques exemples de mesures possibles permettant de réduire l’empreinte environnementale liée à l’usage des bâtiments.

Par ailleurs, il est important de noter que cette étude s’est appuyée sur l’hypothèse d’actions d’atténuation des émissions cloisonnées par type d’activités (comme dit précédemment, on considère les usages équivalents dans le temps) là où la transition écologique, de par l’ampleur des changements nécessaires, exige une réponse systémique et globale : mobilité et usage des bâtiments sont deux types d’activités pour lesquels des solutions globales et collectives permettraient d’agir avec plus d’impact. En effet l’électrification de certains usages comme la mobilité a le pouvoir d’également abaisser les émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi la question de la mobilité électrique partagée doit également être prise en compte au sein des communautés d’énergie, qui constituent des foyers favorables à la participation citoyenne.

Lionel Fourdrinier, Program Leader, CRM GROUP

8) La mobilité partagée (2)

Les études liées au cycle des vie des voitures (empreintes de fabrication et fin de vie incluses) montrent que les voitures électriques ont un meilleur bilan d’émissions de gaz à effet de serre que leur équivalent fossile. Ce résultat est bénéfique dans tous les cas de figure (mix énergétique, catégorie de voiture, lieu de production). Le bénéfice du passage à l’électrique est d’autant plus important que le mix de production électrique du pays est peu carboné (part importante de moyens de production renouvelables ou de nucléaire). Le GIEC considère ainsi 60% de gain d’empreinte CO2 avec une voiture électrique approvisionnée avec de l’électricité bas carbone et 18% de gain avec un mix dominé par le gaz.

Les voitures électriques « citadines » (légères, de petit gabarit) ont une empreinte de début de vie en moyenne 2 fois plus faible que les berlines. Ces véhicules plus lourds nécessitent plus de matière, pour la construction et les batteries. Les berlines mettent donc plus de temps à être « rentabilisées » sur le plan environnemental que leur équivalent léger.

A venir.


La présente FAQ est élaborée dans le cadre de projets soutenus par la Région wallonne, et concerne dès lors la législation propre à celle-ci.

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