MaCER remise en questions
2) La Communauté d’Énergie (2)
Consommer de l’électricité au moment où elle est produite s’appelle l’autoconsommation. Jusqu’il y a peu, l’unique forme d’autoconsommation légale était à l’échelle individuelle. Dans ce cas, l’électricité produite est autoconsommée uniquement par le compteur auquel est relié, par un câble, la centrale de production d’électricité (le compteur d’une maison, d’un bureau, des communs d’une copropriété, …). Ce qui n’est pas instantanément consommé via ce compteur est réinjecté sur le réseau, sans savoir qui va in fine consommer cette injection de production.
Le partage d’énergie change cette logique en allouant cette électricité non auto-consommée à des consommateurs préalablement définis et situés dans un périmètre bien précis.
Précisons que le partage d’électricité s’effectue via le réseau public. Il ne s’agit pas de constituer un réseau privé où les consommateurs qui bénéficient de l’électricité partagée sont reliés physiquement par un câble à la centrale de production. En conséquence, des frais de réseau seront également à payer sur l’électricité partagée localement.
Intégrer une opération de partage d’énergie comporte beaucoup d’avantages, mais implique aussi pour les participants une série d’éléments.
Pour les consommateurs :
- Disposer d’un compteur communicant.
- Faire l’effort de synchroniser au maximum sa consommation avec la production d’électricité solaire (bien que ce ne soit pas impératif).
- Payer une deuxième facture d’électricité, indépendante de celle de son fournisseur.
- Signer un contrat avec la communauté d’énergie dont il est membre.
Pour les producteurs :
- Disposer d’un compteur communicant.
- Etablir un contrat avec la communauté d’énergie.
- Rendre accessible les données de production dans l’intention d’inciter les consommateurs à mieux synchroniser leur consommation avec cette production. Participer à une meilleure flexibilité énergétique (bien que ce ne soit pas impératif).
Les consommateurs et producteurs sont par ailleurs invités à participer à l’assemblée générale annuelle de la communauté d’énergie pour prendre ensemble les décisions qui concernent le futur de la communauté d’énergie (gestion, administration, tarifs, investissements éventuels,…).
3) L’énergie partagée (2)
Dès que le partage d’électricité concerne plusieurs consommateurs, il faut définir comment répartir entre eux l’énergie mise à leur disposition. Cette répartition s’effectue grâce à une « clé de répartition ».
Cette clé de répartition doit en quelque sorte traduire les objectifs que les participants veulent poursuivre à travers le partage d’électricité :
- maximiser les volumes partagés
- être équitable entre les différents participants
- favoriser les consommateurs qui font des économies d’énergie
- partager de l’électricité sur base d’affinités humaines ou de valeurs communes (avec en toile de fond la volonté de faire profiter certains consommateurs plutôt que d’autres d’une électricité moins chère)
- …
Le choix de la clé de répartition va permettre d’atteindre davantage un objectif plutôt qu’un autre. Par exemple, si l’objectif est maximiser l’électricité partagée, alors il faudra choisir une clé de répartition qui envoie en priorité l’énergie chez les consommateurs qui consomment beaucoup, au moment où la production est importante. Si l’objectif est d’aider en priorité les bénéficiaires du tarif social, la clé de répartition devrait envoyer en priorité l’électricité chez eux.
Consommer un maximum d’énergie lorsque les installations de la communauté produisent permet d’augmenter les économies sur la facture de son fournisseur classique. Typiquement, les panneaux solaires produiront davantage d’électricité entre 12h00 et 16h00.
Dans l’attente d’une application ou d’une technologie spécifique qui indiquerait à la minute si de l’énergie est disponible pour les membres de la communauté, regarder sa montre et la météo par la fenêtre permet déjà de guider les comportements : si on est proche de la mi-journée et que le soleil brille, il est fort probable que les installations photovoltaïques de la communauté produisent et que de l’électricité est disponible pour le partage.
7) Les retours de terrain (1)
Les panneaux solaires produiront davantage d’électricité́ entre 12h00 et 16h00. C’est à ce moment qu’il est possible de profiter au maximum du surplus d’énergie verte.
Nous aurons bientôt des retours de terrain sur le changement d’habitudes de consommation.
La présente FAQ est élaborée dans le cadre de projets soutenus par la Région wallonne, et concerne dès lors la législation propre à celle-ci.